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PARTENARIAT OFOR -USAID : les normes de genre et les bonnes pratiques en matière d’égalité au menu


Samedi 20 avril 2024

Le personnel de l’Office des Forages Ruraux (OFOR) a reçu une formation relative aux normes de genre et aux bonnes pratiques en matière d’égalité. Une formation qui s’est tenue du mardi 16 au vendredi 19 avril 2024 dans un hôtel de Dakar.

 

Il s’agit d’un partenariat entre l’Office des Forages Ruraux (OFOR) et l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID). C’est dans ce cadre que des formations ont été organisées et la dernière en date a porté sur les normes de genre et les bonnes pratiques en matière d’égalité. Du mardi 16 au vendredi 19 avril 2024, le personnel de l’OFOR s’est familiarisé avec des concepts comme le genre dans le sens de prendre conscience du fait que les discriminations contre les femmes et les filles et les violences basées sur le genre sont des freins à l’épanouissement de l’être humain et par voie de conséquence au développement des organisations notamment des entreprises.

La formation a été assurée par le coach en gestion du changement Khumo Mokhethi qui a d’abord dressé un tableau loin d’être reluisant concernant la représentation des femmes dans beaucoup de secteurs d’activité dans le monde comme l’énergie, les services publics et privés, les transports, logistique et infrastructures, l’ingénierie et la fabrication industrielle, les services informatiques et télécom… L’absence des femmes dans les organes stratégiques en charge de la prise de décisions est une réalité comme l’ont indiqué les données de plusieurs études sur la question.

Au Sénégal, le cadre réglementaire renseigne sur l’ensemble des lois et engagements internationaux sur les violences basées sur le genre (VBG) notamment le viol, les agressions sexuelles, la violence domestique, les mutations génitales féminines…

Parmi les formes de violences basées sur le genre, on peut citer la violence verbale (mots douloureux, humiliants ou menaçants), la violence psychologique (nuit à l’intégrité ou à la dignité d’une personne), la violence physique (langage corporel menaçant ou provoquant une douleur ou une gêne physique), la violence économique (nuit à la capacité d’une personne de gagner, d’hériter ou d’exercer un contrôle sur des fonds ou des biens), la violence sexuelle (commentaires, actes ou tentatives d’actes non désirés de nature sexuelle).

L’organisation de groupes de travail a permis aux agents de l’OFOR de mieux cerner les notions de sexe (aspect biologique) et de genre (aspect rôles dévolus par la société) mais aussi de donner leurs avis relativement aux études de cas sur l’équité, l’égalité et la transformation.

Le coach Khumo Mokhethi est largement revenu sur la différence entre la victime et le survivant. Elle a expliqué que la victime est une personne qui a subi un harcèlement sexuel ou d’autres formes de violences basées sur le genre et qui n’a pas encore repris le pouvoir ou entamé le processus de rétablissement et de guérison alors qu’un survivant est une personne qui a subi un préjudice mais qui a entamé ou bouclé un processus personnel ou facilité pour retrouver son pouvoir et guérir. En effet, des approches centrées sur les survivants en matière de harcèlement sexuel et d’autres formes de violences basées sur le genre sur le lieu de travail ont été partagées et discutées. Contrairement aux approches traditionnelles où le rapport est obligatoire, il est important de laisser le survivant décider s’il doit faire un rapport mais aussi quand et comment il le fera. L’organisation à la quelle appartient le survivant devra assurer son bien-être psychologique et émotionnel sans le blâmer ou avoir des préjugés mais lui poser des questions objectives sur les faits afin de l’aider à retrouver son pouvoir et sa dignité. Plusieurs scénarios ont été soumis à la réflexion du personnel de l’OFOR aux fins de mettre en pratique les connaissances acquises au cours de la formation.

La Direction Générale de l’OFOR s’est félicitée de cette collaboration fructueuse avec l’USAID. Le Directeur Général Hamade Ndiaye rappelait lors de la célébration de la journée mondiale des femmes le 08 mars 2024 que la mise en place la Cellule Genre a été l’une des premières décisions qu’il a prises démontrant du coup l’importance qu’il accorde à la valorisation des compétences du personnel féminin.

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